Retour en grâce depuis une dizaine d’années pour le papier peint, cet indémodable de la décoration d’intérieur. Comme un retour vers le futur, on voit fleurir un peu partout, dans les cahiers de tendances les plus pointus des magazines à la mode, ce fleuron du bon goût et du raffinement. Depuis quelque temps, outre les imprimés classiques dont on ne se lasse pas, on a vu jaillir des esprits affutés de designers d’intérieurs, une multitude de motifs et de couleurs. Résolument modernes et contemporains, ils contenteront les plus exigeants, mais aussi les plus sceptiques. Cela dit, comment faire le bon choix dans cette jungle de produits ? Pourquoi choisir tel type de papiers peints plutôt qu’un autre ? Et à quel prix ?
En 8 points concis et précis, on vous renseigne :
Ici, une fois n’est pas coutume, nous irons spécifiquement voir du côté technique de l’affaire. Quatre types de papiers peints sont en vente dans le commerce :
Il est loin le temps où l’on tapissait tous les murs d’une pièce. Aujourd’hui, la tendance est à l’application sur un mur unique, voire deux, avec des motifs différents pour un rendu vraiment stylé. Pour cela, on veillera à tapisser en priorité le mur le plus visible lorsque l’on entrera dans la pièce.
Cependant, on n’improvise pas la pose de n’importe quel type de papier dans n’importe quel type de pièce.
Dans une cuisine ou une salle de bains, pièces humides par excellence, on optera pour du papier vinyle avec une fine couche de PVC, ou bien un papier peint extrêmement expansé, relativement épais. Dans les deux cas, la résistance du papier permettra un lavage ou un lessivage sans le moindre problème.
Dans un couloir, on préfèrera de l’intissé, réputé comme résistant. Au passage, sur un mur quelque peu abîmé, on pourra opter pour de la fibre de verre qui colmatera parfaitement les fissures.
Pour les salons et les chambres, moins sollicités en termes de « frottements », et donc moins susceptibles d’être dégradés, on choisira à sa guise le papier peint de son choix. Même les plus fins et les plus délicats conviendront sans risques.
De prime abord, la question du choix des couleurs et des motifs reste entièrement subjective. C’est d’abord vos goûts qui parleront dans ce choix.
Cependant, pour chaque pièce, les combinaisons couleurs et motifs doivent respecter l’harmonie générale de l’appartement ou de la maison. Ce qui optimisera l’esprit de cohérence globale.
On sera attentif à quelques éléments prépondérants qui guideront vos envies :
Dans tous les cas, retenez ceci : il y a une possibilité de jouer sur les équilibres d’un espace donné avec vos papiers peints. Par exemple, les rayures sont idéales pour jouer sur les volumes de vos pièces. À la verticale, elles apportent de la hauteur, à l’horizontale, elles allongent vos murs.
Concrètement, vous aurez affaire à deux types de papiers peints. Ceux à peindre et ceux « prêts à poser ». Attention : lorsqu’on parle de « prêt à poser », cela implique que les murs soient en très bon état ou plus simplement, neufs.
Le papier peint « à peindre » est facile à poser puisque sans raccords de motifs. Il présente également une grande résistance, ce qui en fait le matériau idéal pour recouvrir les plafonds ou les surfaces en mauvais état.
Le papier vinyle expansé, quant à lui, est parfait pour les murs salissants.
Le papier peint vinyle avec décor imprimé sur une couche est idéal pour les pièces humides.
Le papier peint intissé convient pour les endroits à fort passage.
Le papier peint traditionnel s’adapte aux pièces sèches sans fort passage.
Si votre mur est abîmé, il sera plus aisé de le tapisser que de le repeindre en passant beaucoup de temps à colmater et à lisser les défauts du mur.
Mais dans ce cas, quelle sera la technique de pose la plus adaptée ?
Pour éviter de s’échiner avec une table à tapisser (notamment indispensable lors de la pose d’un papier peint traditionnel), l’option la plus simple est de choisir du papier peint intissé ou du papier peint en vinyle expansé. Il suffira de mettre la colle sur le mur, de dérouler ensuite votre papier peint à même la surface, et de couper au cutter à ras au niveau supérieur des plinthes.
Cela dit, il existe d’autres types de poses comme celle de papier peint adhésif, relativement périlleux sur les grandes surfaces, ou encore la pose de papiers peints magnétiques dont la base est fixée sur un mur, mais qui demandera une vraie technique et demandera à coup sûr l’aide d’un professionnel.
Pour les plus téméraires, on peut se lancer dans la pose de nouveaux papiers peints futuristes avec LED, avec des lumières incrustées, mais qui demandent une grande précision et un vrai savoir-faire pour la pose.
Les papiers peints sont confectionnés à partir d’un bain de fabrication, appelé aussi « bain de couleurs ». Ce point est particulièrement important pour respecter l’homogénéité des tons entre les rouleaux. On veillera donc à acheter ses rouleaux portant le même numéro de bain et portant également la même lettre. Ainsi, on évitera des écarts de couleurs qui peuvent s’avérer inesthétiques lors de la pose.
Une dernière chose : veiller à choisir votre colle en fonction du type de papier peint que vous allez poser. En effet, une colle mal adaptée aura tendance à provoquer des cloques, mais aussi un vieillissement prématuré de votre papier peint.
Pour éviter les déconvenues de surplus ou de pénurie de papier, on se soumettra à un petit calcul des plus simples :
À partir de là, on appliquera la formule qui suit :
Longueur totale du rouleau / (hauteur de la pièce + 10 centimètres pour les coupes).
Un exemple : Un rouleau standard est de 10 mètres. Votre pièce fait 2,50 mètres de hauteur. On aura alors : 10 / (2,50 + 0,10) = 3,84 rouleaux. Soit 4 rouleaux pour être au mieux.
Un rapide tour d’horizon des prix du marché et nous constatons des écarts considérables d’un papier peint à un autre. Cependant, cela reste tout de même une solution de revêtement assez peu onéreuse pour qui sait fouiner.
Des entrées de gamme à 2 euros sont disponibles (évidemment, à ce prix-là, ne vous attendez pas à des reproductions de Picasso), jusqu’aux papiers haut de gamme qui peuvent grimper à 400 euros, un large panel avec des gammes aussi diversifiées que novatrices s’offre à vous.
Toutefois, 7 euros pour des rouleaux originaux semblent être le prix médian.
Et pour des papiers de créateurs, comptez aux environs de 40 euros.
Un papier peint, même intissé, est un matériau relativement fragile. On prendra soin de le nettoyer avec une éponge humide, sans s’acharner et toujours dans le même sens de nettoyage. Un peu de savon de Marseille dilué et le tour sera joué.
La pose d’un papier peint requiert une certaine discipline et beaucoup de patience, autant que de la dextérité et de la précision. Si vous le pouvez, travaillez en binôme. Vous gagnerez en efficacité et en rendement.
À vos lés !!!