Il est tard, ou peut-être tôt. Les lumières clignotent comme des souvenirs flous dans un club enfumé, quelque part entre Amsterdam, Berlin et Chicago. Le sol vibre encore. Le mix commence. Une nappe deep house, lente, ondulante, introduit l’univers — quelque part entre la sensualité éthérée de RÜFÜS DU SOL et l’élégance envoûtante d’Eli & Fur. Ce n’est pas seulement un set, c’est un récit. On ne sait pas encore où l’on va, mais la route est tracée, les basses sont chaudes, enveloppantes. La house n’a jamais été aussi vivante.
Il est tard, ou peut-être tôt. Les lumières clignotent comme des souvenirs flous dans un club enfumé, quelque part entre Amsterdam, Berlin et Chicago. Le sol vibre encore. Le mix commence. Une nappe deep house, lente, ondulante, introduit l’univers — quelque part entre la sensualité éthérée de RÜFÜS DU SOL et l’élégance envoûtante d’Eli & Fur. Ce n’est pas seulement un set, c’est un récit. On ne sait pas encore où l’on va, mais la route est tracée, les basses sont chaudes, enveloppantes. La house n’a jamais été aussi vivante.
La musique électronique n’a jamais cessé d’évoluer, mais elle revient toujours à ses fondamentaux : le groove, le kick, la répétition obsessionnelle, les montées, les descentes, les respirations. Depuis les premières vibrations dans les clubs underground de Chicago, dans le mythique Music Box où Ron Hardy imposait ses breaks déstructurés, la house s’est répandue comme une onde. D’abord confidentielle, puis essentielle. Le son s’est exporté, contaminant les nuits de Detroit, Paris, New York, Londres, Ibiza, Berlin, Amsterdam. De là, sont nées toutes les branches que l’on retrouve dans ce mix : acid house, funky house, electro house, hip house, house techno, deep house.
Ce mix ne se contente pas d’enchaîner les titres. Il raconte une époque, mais aussi une mémoire. Sold On Sound ouvre la voie avec des textures qui rappellent à la fois les racines disco de la house genre et les grooves épurés des années 2000. Puis Dave John’s & ODCY imposent une rythmique plus sèche, presque brute, qui convoque l’esprit de Larry Levan dans une boîte de nuit fantôme. On sent l’empreinte de la culture dance, le besoin de connexion, de mouvement, d’abandon collectif.
La tension monte doucement. Les nappes s’étirent, les kicks s’intensifient. Frankie Feliciano & Gigolo Supreme arrivent comme un rappel des origines. La voix, le rythme, l’intimité d’un dancefloor saturé d’émotions. Il y a là une sorte de lien invisible entre les années 80 et 2025, entre le vinyle et le cloud, entre les boîtes à rythmes d’hier et les samplers digitaux d’aujourd’hui. La nouvelle vague musicale est là, palpable. Le second summer of love n’est plus une époque, mais une énergie réactivée.
Puis surgit Kraftwerk, ou du moins leur ombre. Le son devient plus mécanique, plus mental. La musique électronique dans sa forme la plus essentielle. C’est un passage à vide, mais pas vide de sens — il nettoie l’espace. La basse revient avec Mary Jane Girls, luxuriante, chaude, comme un retour à la terre, au corps. Le mix joue avec nos repères, mélange les éléments du passé et du futur, les efface parfois, les transforme.
Mood II Swing entre en scène avec une élégance rare. C’est ici que la musique house prend sa pleine dimension. Elle n’est plus un style, elle est un langage. The Nightwriters poursuivent dans cette veine : une house mélodique, hypnotique, urbaine. Chaque morceau est une brique posée avec soin dans cet édifice sonore, où les voix sont des guides, les hi-hats des boussoles, et les synthés des lignes d’horizon.
Puis le mix s’assombrit. Marius Acke, The Space Invaders, Acid Synthesis. La lumière se fait rare. On plonge dans une house plus dense, presque industrielle, avec des racines techno. On sent que la frontière est mince entre danse et transe. ARTBAT, dans leur maestria habituelle, introduisent des textures tendues, parfaites pour les grands espaces, les festivals musique en plein air, les scènes monumentales d’Awakenings ou de Time Warp.
Mais le mix sait respirer. Delerium intervient comme une pause dans la tempête. Le BPM ralentit, les harmonies s’ouvrent, les mélodies flottent. C’est une house contemplative, presque spirituelle, parfaite pour un lever de soleil à Ibiza, ou une fin de nuit à Amsterdam. Qui d’autre que WhoMadeWho & Kölsch pouvait prendre la suite ? Leur production fusionne la sensibilité pop et la rigueur techno, dans une élégance rare. Leurs sons coulent comme une évidence.
Puis reviennent les éclats. Spencer Parker injecte une énergie club brute. Les kicks cognent. On retourne dans une rave d’Europe de l’Est, dans un hangar transformé en cathédrale sonore. Les souvenirs se brouillent. On croit entendre Laurent Garnier, Richie Hawtin, Charlotte de Witte, Nina Kraviz, tous ces DJs qui pourraient parfaitement orchestrer ce mix, le faire exploser sur scène.
Et puis, dans un moment presque imperceptible, tout se calme. Mathame nous saisit avec une house lente, sombre, pleine de tension, mais jamais agressive. Une montée subtile, un souffle continu. Et comme une dernière caresse, Christophe Laurent clôt le mix. Douceur, précision, classe. La boucle est bouclée.
Ce mix 2025 est une immersion totale dans l’univers des musiques électroniques. Une traversée sonore de quarante ans d’histoire, de passion, de danse. De Chicago à Paris, de New York à Berlin, de Detroit à Ibiza, il englobe tout : la sueur, l’extase, la mémoire, la projection. Il ne s’agit pas ici de nostalgie, mais de continuité. La house n’est pas morte, elle mute. Elle inspire. Elle unit.
On ne sait plus si l’on danse encore ou si l’on rêve. Et ce n’est pas important. Le mix continue. La nuit aussi.
🎶 Bonne écoute.
🎶 Écoutez dès maintenant et laissez ces artistes vous transporter dans un univers sonore unique. Ce n’est pas qu’un mix, c’est une aventure musicale.