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« Insomnia » mai 2025
Décoration sonore

« Insomnia » mai 2025

Publié le 17 juin 2025
Mise à jour le 19 juin 2025 à 14h53

Insomnia

Une heure, deux peut-être. Peut-être plus. Le temps est aboli ici. Il y a juste ce souffle, ce battement obstiné, cette pulsation qui ne demande rien d’autre qu’à faire vibrer l’intérieur.

Tout commence dans une douceur trouble, un interstice entre deux silences. ByErik ouvre le bal comme on entrouvre une porte sur un monde parallèle — textures brumeuses, groove au ralenti, basses qui s’étirent. Freestyle Man prend le relais sans prévenir : il ne parle pas, il propulse. Une house souple, épurée, presque sensuelle. C’est la ville à 4 h du matin, quand le béton transpire.

Puis viennent les fantômes. Ricardo Villalobos & Jay Haze, sorciers en orbite, déconstruisent les repères. Les rythmes se désossent, les nappes s’étirent, ça flotte mais ça claque. Ils t’emmènent ailleurs sans prévenir. Là, Body Moods surgit comme un reflet dans la vitre : chaud-froid, delay, pads profonds. Tout est matière à mouvement lent. On est bien.

Et soudain, le monde prend des couleurs. WhoMadeWho & Tripolism injectent de la lumière dans les veines. Ça danse de biais, ça chaloupe, ça scintille comme un souvenir flou d’été berlinois. La nuit se soulève un peu. Elle respire.

Alors The Paradise, Alan Braxe & Romuald entrent en scène. Deux fois. Parce qu’il le faut. Parce que leur house est une déclaration d’élégance, un hommage à la French Touch qui sait encore faire pleurer les machines.
Sharron Redd enchaîne, et là, plus personne ne triche : le funk explose, le dancefloor devient une fièvre. Elle chante pour toutes les sueurs, toutes les sueurs vraies.

Retour au ciment. Johnick & The Meat Men font danser les pavés. Leur groove est organique, sale, irrésistible. Puis Deux arrive, la voix froide, les claviers minimalistes. C’est la new wave qui a compris qu’elle pouvait s’encanailler.

Et là… The Postal Service. Une pause. Un battement suspendu. L’électronica des cœurs tendres. Ça monte doucement, comme une boule dans la gorge qu’on avale avec grâce.

Mais on revient. Il le faut. Rio Vero nous remet sur les rails — nappes cosmiques, tempo droit, regard vers l’avant. Puis Fatima Yamaha surgit, maître du flou. La mélodie est là, toujours, obsédante. Tu ne veux plus qu’elle s’arrête.

Roosevelt, lui, t’attrape avec une douceur dansante. Pop-house, rétro, solaire — une caresse. Christian Smith n’a que faire des caresses, il vient poser une techno précise, contrôlée, taillée pour les corps. Puis Harry Romero, figure tutélaire, balance une leçon de groove sans fioritures. Le beat est roi. Et toi, serviteur consentant.

Et juste quand tu penses que tout a été dit : Maceo Plex & Faithless. Le choc. L’incantation. La transcendance. House et spiritualité en fusion. On touche au rituel.

La dernière ligne droite se fait dans l’émotion. Ten City — soulful, lumineux, presque gospel. C’est l’héritage, l’âme, la mémoire.
Et puis, pour fermer le cercle, Greg Foat dépose un piano. Doux, sincère. Une sortie par le ciel.

🎶 Écoutez dès maintenant et laissez ces artistes vous transporter dans un univers sonore unique. Ce n’est pas qu’un mix, c’est une aventure musicale.

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